Thomas Ayotte

 

 

     Les membres de la famille Ayotte au Québec, ont comme ancêtre un dénommé Thomas Ayotte. Il serait né vers 1609 à Soligny-la-Trappe. Il devait être l'un des premiers colons de la Nouvelle-France. Le 15 juillet 1629 à Mortagne, dans le Perche, Thomas épouse Jeanne Boucher. Celle-ci est la soeur de Marin Boucher, qui doit lui aussi, quelques années plus tard, s'installer en Nouvelle-France, pour y devenir la souche d'une riche descendance. À Mortagne, avant de franchir l'Atlantique,Thomas et Jeanne présentèrent au bénitier quatre enfants: Geneviève, Jeanne, Rodolphe et Jean.

 

     Thomas Ayotte fut l'un des premiers colons à traverser l'Atlantique pour venir s'installer ici. Il signa le 30 juillet 1640, par-devant Martial Piaube qui, en plus d'agir comme secrétaire auprès du gouverneur Huault de Montmagny, est commis au greffe et tabellionnage de Québec, un contrat d'engagement comme défricheur auprès de la Compagnier de la Nouvelle-France, représentée par Nicolas Pivert. Ce syndicat bénéficie du privilège de la traite des pelletries, à la condition de pourvoir à l'établissementd'un certain nombre de colons.

 

     À Québec, deux autres enfants naîtront du couple Hayot/Boucher, Adrien et Anne. Jetons un coup d'oeil à ce qu'il advint des cinq fils et filles de la famille. Geneviève, née à Mortagne en 1632, épousa le chirurgien Claude Bouchart d'Orval vers 1650, à Sillery ou à Cap-Rouge: une seule fille naîtra de cette union, mais décéda le même jour que sa mère, le 1 mars 1651. On sait peu de choses de Rodolphe, né à Mortagne en 1634 et fut confirmé au Château-Richer en 1660. Les chercheurs ont perdu sa trace.

 

     Jean épousa le 17 novembre 1653 à Québec, Louise Pelletier, fille de Nicolas et de Jeanne De Vouzy. La cérémonie fut officiée par le père Jean de Quen. Le couple Hayot/Pelletier eut dix enfants dont quatre fils. De ces quatre fils, trois se marièrent: Jean, en 1695, à la Rivière-Ouelle, avec Sainte Grondin, fille de Jean et de Sainte Migneault. Ils auront six enfants. Étienne en 1702, à Neuville, avec Anne-Félicité Bonhomme, fille d'Ignace et de Agnès Morin, veuve de Louis Lefebvre dit Angers. Ils eurent huit enfants. Un autre Jean, qui prit le prénom composé de Jean-Baptiste, se maria en 1711, à Lachine, avec Marie-Charlotte Badel, fille d'André et de Barbe Duchesne et veuve de Claude Aumay. Cette Union sera sans postérité. Le quatrième fils décéda à l'âge de 23 ans, apparemment sans s'être marié.

 

     L'une des six filles, Angélique, se fit religieuse à l'hôpital Général de Québec et fut supérieure de la communauté pendant trois ans. Les autres se marièrent: Marie-Madeleine en 1681, avec Michel Robert (un fils), Louise en 1687 avec Daniel Normandin (7 enfants), Geneviève en 1673 avec Gabriel Bérard (11 enfants), Marie-Thérèse en 1705 avec Jean-Baptiste Larchevêque (5 enfants) et Françoise en 1702 avec Claude Garnier (1 fils).

 

     Le couple Hayot/Boucher, cité plus haut, eut deux enfants en Nouvelle-France. Le premier, Adrien, né à Québec en 1638, épousa le 24 novembre 1661, Marie-Madeleine Guyon, fille de Jean et d'Élisabeth Couillard, s'alliant ainsi à une autre famille de pionniers: Jean Guyon du Buisson fut le premier arpenteur formé dans la colonie. Le couple Hayot/Guyon fut moins prolifique que le précédent. Il eut sept enfants, mais les dictionnaires généalogiques ne mentionnent aucune progéniture pour cinq d'entre eux. Un fils, Louis, né en 1671, epousa en 1693 Marie-Louise Gourault, fille de Guillaume et de Marie Péchina, qui lui donna quatre enfants dont un seul fils. L'aînée, Marie-Anne, née en 1663, fonda un foyer en 1681 avec Jean Marchand et lui donna 10 enfants. Devenu veuf, Adrien contracta une seconde union avec Marie Péchina, la belle-mère de son fils Louis.

 

     La dernière de la famille, Anne, née en 1640, épousa Étienne Denevers dit Brentigny à l'âge de 12 ans et lui donna cinq enfants. Une deuxième union fut sans postérité.

 

     Lors du recensement de 1667, l'ancêtre Thomas Hayot est établi à Sillery sur une terre dont il cultive 20 arpents et possède trois têtes de bétail. Il y vit seul avec sa femme,qu'il perdra trois ans plus tard. Thomas décéda après le 8 septembre 1673.

 

     Les descendants de Thomas Hayot sont très peu à avoir gardé le patronyme original, ils ont plutôt pris le nom de Ayotte comme patronyme. 

    

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