Trois pionniers du nom de Asselin sont venus en Nouvelle-France. Deux sont des frères, ils étaient originaire de Braquemont, commune situéenon loin de Dieppe et le troisième était originaire de l'Hermenault, près de Fontenay-le-Comte. Nous commençerons par les deux frères.

Jacques et David Asselin

     Fils de Jacques et de Cécile Olivier, Jacques et David Asselin étaient oroginaires de Bracquemont près de Dieppe. Ils épelaient leur patronyme Asseline. L'ainé des frère, David eut peu de progéniture. Il contracta deux mariages en France. Tout d'aborden 1655 au Pollet (bourg de l'actuelle commune de Neuville-lès-Dieppe), avec Catherine Beaudard, qui lui donna un fils, Pierre, puis en 1670, à Dieppe, avec Marie Houdan. Il était veuf quand il franchit l'Atlantiquela première fois, car lors du recensement de 1667, on le trouve dans l'îsle d'Orléans, où il met 10 arpents en valeur. Le fils né du premier mariage, Pierre, épousa en 1679 Louise Baucher, fille de Guillaume et de Marie Paradis, à Sainte-Famille, I.O.. Un autre fils, celui-ci issu de la première union ne vécut que quelques jours.

     De son mariage avec Louise Baucher, Pierre eut sept enfants. Les deux premiers décédèrent dans la fleur de l'âge. Les cinq autres fondèrent des foyers. Charles en 1711 avec Marguerite Drouin, fille de Nicolas et de Marie Loignon (deux fils décédés quelques semaines après leur naissance), et François en 1719, avec Marguerite Aumury, fille de Jean et de Marie Vigny et veuve de Jean-Baptiste Leblond, à qui elle avait donné quatre enfants. Les trois filles, Anne, Louise et Marguerite unirent leur destinées à celles de Louis Allaire (1706), de Nicolas Rioux (1710) et de Jean Létourneau (1711) respectivement. David fut inhumé à Saint-Famille I.O., le 5 novembre 1687 et il était âgé de 62 ans. Son épouse, Marie Houdan lui survécut 26 ans et elle fut inhumée elle aussi à Sainte-Famille le 14 novembre 1713 et elle était âgée d'environ 80 ans.

     Le benjamin des frères Asselin, Jacques, attendit d'être en Nouvelle-France pour fonder une famille. Le 29 juillet 1662, au Château-Richer, il mena à l'autel Louise Roussin, fille de Jean et de Madeleine Giguère. Le couple fit baptiser pas moins de 12 enfants, les deux premiers au Château-Richer, mais tous les autres à Sainte-Famille, car c'est là qu'il devait s'établir. Lors du recensement de 1667, Jacques, voisin de son frère David, cultive 13 arpents et possède déjà six bêtes à cornes.

     Cinq des six fils du couple Asselin/Roussin fondèrent des foyers. L'aîné, Jacques contracta deux unions, la première en 1687, avec Marie Morisset, fille de Jean et de Jeanne Choret (11 enfants dont 5 fils) et la seconde en 1710 avec Barbe Trudel, fille de Pierre et de Françoise Lefrançois. Cet union demeurera sans progeniture). Le deuxième fils, Nicolas, conduisit à l'autel en 1694, Marguerite Gagnon, fille de Jean et de Marguerite Racine (4 enfants dont 3 fils), puis en 1703, fonda une nouvelle famille avec Renée Turcot, fille d'Abel et de Marie Giraud (6 enfants dont 3 fils. En 1694 également, Thomas choisissait pour compagne de vie Geneviève Leclerc, fille de Jean et de Marie Couet (10 enfants dont 6 fils). L'année suivante, Pierre épousait Élisabeth Jahan, fille de Jacques et de Marthe Ferra, Michel, épousa sa Belle-soeur, Anne Gagnon, en 1700, mais l'union fut sans postérité. En 1730, il contractait une seconde union avec Marthe Lemieux, fille de Guillaume et d'Élisabeth Langlois, qui était veuve du capitaine de milice Joseph Boucher, à qui elle avait donné 15 enfants, mais elle ne fut mère d'aucun avec Michel.

     Six des enfants du couple Asselin/Roussin furent des filles. Deux décédèrent peu après leur naissance, deux autres, Marie-Françoise et Madeleine prirent le voile à la Congrégation de Notre-Dame. Les autres se marièrent, Marie en 1694 avec Guillaume Baucher dit Morency (9 enfants) et Louise avec Jacques Pichet (9 enfants).

     Lors du recensement de 1681, David Asselin mettait 25 arpents en valeur à Sainte-Famille et possédait 8 bêtes à cornes. Il avait pour voisin son fils, Pierre. Jacques, pour sa part, cultivait 30 arpents et son cheptel comptait 10 têtes.

René Ancelin (Asselin)

     À Sainte-Famille également, trimait un autre pionnier de même patronyme, René (Ancelin), il ensemençat 5 arpents et deux bêtes à cornes broutaient dans son patûrage. Originaire de l'Hermenault, non loin de Fontenay-le-Comte. René, avait épousé tout d'abord Claire Rousselot à La Rochelle en 1647. Elle lui avait donné 5 enfants et elle était décédée là-bas. Seule une fille franchit l'Atlantique, Marie, qui en 1667, au Château-Richer, épousa Pierre Michaud, à qui elle donna 10 enfants.

     En janvier 1665, à La Rochelle, René se remaria avec Marie Juin, et le couple s'embarqua pour la Nouvelle-France, car sa première enfant, Madeleine, naquit dans l'Île d'Orléans en novembre de la même année. Elle ne vécut que quelques mois. Un fils vit ensuite le jour, mais il décéda avant son deuxième anniversaire. Une deuxième fille, Marie, née en 1699, épousa Pierre Rondeau en 1683 et fut mère de 4 enfants. La suivante, Catherine, décéda en bas âge. Enfin, le dernier de la famille, Philippe, né à l'Île d'Orléans en 1676, épousa en 1701, à la Rivière-Ouelle, Marie-Madeleine Saint-Pierre, fille de Pierre et de Marie Gerbert. Le couple eut 4 fils, tous nés à la Rivière-Ouelle. René Ancelin est décédé le 20 novembre 1685 et fut inhumé le lendemain dans le cimetière de la Rivière-Ouelle. L'acte de sépulture lui donne 95 ans.