François Aubut

     La famille Aubut figure parmi les plus jeunes de la colonie, leur ancêtre n'est arrivé que peut après la demi du XVIII ième siècle, alors que plusieurs de nos pionniersprenaient déjà racine cent ans plus tôt. Un fait retient notre attention au sujet de François Auboeuf, ainsi que son nom est épelé dans son acte de baptême: il franchit l'océan non pour s'installer dans la vallée du Saint-Laurent, mais plutôt sur la pointe de la péninsule gaspésienne, que férquentaient les morutiers, et il ne s'installa que pour voir péricliter la colonie, dont les Anglais projetaient la conquête.

     François Aubut est né aux Briards, maintenant petite commnune de 500 habitants située dans le canton d'Isigny-le-Buat dans l'arrondissement d'Avranches. François Aubut fut baptisé le 27 mai 1731 et l'acte de baptême mentionnequ'il fut baptisé à la maison pour cause de grande détresse et qu'il fut rebaptisé sous condition à l'église le 27 mai 1731.

     C'est avec son oncle aussi prénommé François, frère de son père, que le jeune homme alors âgé de 16 ans traversa l'Atlantique pour venir faire la pêche en Gaspésie. L'oncle avait l'habitude de se rendre ici car som nom est mentionné dans les registres dès 1744. C'est donc en 1747, que le neveu passa en Nouvelle-France. Il retourna auxBiards huit ans plus tard, y revit ses parents, et se rembarqua la même année (1755), à bord duPrudent, qui fit voile du port de Granville et atteingnit la pointe de Penouille après une traversée de deux mois et demi.

     À l'âge de 26 ans, François Aubut fonda un foyer à Québec, le 18 juillet 1757 avec Louise Dupuy, fille de Jérôme et de Barbe Descôteaux. C'est le curé de la cathédrale, le chanoine Récher qui bénit l'union. La jeune épouse était de Grande-Rivière en Gaspésie, et sa famille avait du fuir devant les ravages qu'exerçaient les britanniques sur la côte de la péninsule.

     Le couple eut 11 enfants, dont on a retrouvé la trace dans les registres de l'état civil. Au moins 5 des 6 fils se marièrent. François jr à Anastasie Dupéré (1804, Ste-Anne-de-la-Pocatière), Michel à Madeleine Huard 1793, Paspébiac), Jérôme à Rosalie Larue (1795, St-Roch-des-Aulnaies), Béloni  à Marthe Leclerc (1801, St-Jean-Port-Joli) et Frédéric à Félicité Maurais (1806, Rivière-Ouelle)

     François Aubut retourna en Gaspésie après la Conquête, mais il semble bien qu'il soit revenu dans la région du Bas-St-Laurent. Il décéda à la Rivière-Ouelle en 1815 et ses descendants contribuèrent à peupler la côte, depuis Montmagny jusqu'aux Trois-Pistoles et d'autres s'installèrent dans la région de Matane.

     On a vu qu'un fils de François Aubut, Michel, avait épousé une fille à Paspébiac. Les descendants de ce couple sont nombreux en Gaspésie, notamment sur les bords de la baie des Chaleurs.