Gaston Guay

 

 

     Lors de recherches généalogiques dans une proche banlieue de Paris, soit Montreuil-sous-Bois, on a repéré l'acte de baptême de Gaston Le Guet daté du 4 septembre 1630. Il est l'ancêtre d'une bonne proportion de nos Guay et même de nos Gaston...Guay, nous y reviendrons. Ce Montreuillois allait fonder un foyer avec Jeanne Prévost.

 

     Avant de passer en Nouvelle-France, le couple fit baptiser au moins trois enfants; Mathieu (12 novembre 1654), Nicolas (21 mars 1656) et Élisabeth (8 janvier 1658). Dans ces trois actes, le père voit son nom épelé de façon différente; Guier, Guié et Gué.

 

     C'est donc après 1658 que le couple Guay/Prévost quittèrent le vieux continent pour la Nouvelle-France. Le frère de l'épouse, Martin Prévost, arrivé à Québec dès 1639 en qualité de magasinier des Cent-Associés, s'y était établi à demeure. Il avait été le premier 'visage pâle' à fonder un foyer un foyer avec une 'peau rouge' et était propriétaire, depuis 1645, d'une concession située près de la chute Montmorency, dans la seigneurie de Beauport. Sa soeur et son beau-frère pouvaient donc compter sur sa connaissance du pays pour s'installer et s'enraciner.

 

     Sans doute industrieuse, la famille Guay se tailla rapidement une place au soleil. En 1678, Gaston se porte acquéreur du fief Saint-François, près de Québec. L'année suivante, sa fille, Marguerite, épouse le menuisier Noël Levasseur, à qui elle donnera 14 enfants, dont l'un prénommé Noël, comme son père, allait devenir maître sculpteur. La famille jouit d'une excellente réputation, car le comte de Frontenac, gouverneur de la colonie, et l'intendant Jacques Duchesneau ont signé le contrat de mariage en qualité de témoins, par-devant le notaire Rageot. Celui-ci, dans le document est écrit Guay.

 

     Au début de 1681, c'est au tour de Mathieu Guay de fonder un foyer. Le 12 janvier, il épouse Thérèse Poirier, fille de Vincent et de Françoise Pinguet, chez le notaire Duquet. Son père l'accompagne et il signe fort clairement le contrat 'Gaston Guay'. De cette union na^tront sept enfants, dont 5 fils. Devenu veuf en septembre 1693, il conduira à l'autel, trois mois plus tard, Anne Bisson, qui décédera dès novembre 1694, après avoir donné naissance à un fils, qu'elle a perdu. En 1695, Mathieu contracte un troisième mariage avec Marguerite Balan, qui lui donnera 11 enfants, dont 4 fils.

 

     En 1687, François Guay, un frère de Mathieu, épouse Anne-Madeleine Lerchevêque, François est taillandier et maréchal. A-t-il reçu une ruade? il meurt un mois plus tard chez son beau-frère, Noël Levasseur, en dépit des soins du chirurgien Timothée Roussel. Il ne laissa aucune postérité.

 

     Un autre frère de Mathieu sera plus heureux. En juin 1691, Jean-Baptiste épouse à Sillery, Marie-Agnès Simon, fille de Hubert et de Marie Vié. Ce couple aura 11 enfants, dont 4 fils.

 

     À cette époque, un 'nouveau' patronyme apparaît: Gastonguay. Ainsi, lors de la naissance de la deuxième fille du couple, Marie-Louise (1693), les registres la dise fille de Jean-Baptiste Gastonguay. Il en est de même dans le cas de deux de ses soeurs, Marie-Geneviève et Marie-Thérèse, des jumelles nées en 1696. Ainsi au fil des temps, le prénom et le nom de famille de l'ancêtre Gaston se sont ... jumelés pour ne former qu'un seul patronyme.

 

     L'ancêtre Gaston Guay décéda le 6 janvier 1682 et il fut inhumé le lendemain à Québec. Son épouse, Jeanne Prévost lui survécut 17 ans et elle décéda en avril 1699 et fut inhumée le 26 avril 1699.

 

     Ne croyons pas que Gaston Guay et Jeanne Prévost soient les ancêtres de tous les Guay, Gastonguay et Castonguay de l'Amérique.

 

 

Jean Guay

 

 

     Jean Guay, fils de Jean et de Marie Dumont, de Berneuil, un bourg de l'actuel arrondissement de Saintes, département de Charente-Maritime, épousa à Québec, en 1652, une Rochelaise, Jeanne Mignon, qui lui donna 12 enfants dont 11 fils! Au moins 4 d'entre eux se marieront par la suite, s'alliant aux Rocheron, Bégin, Chauveau et Albert.

 

 

Jean Guay

 

 

     Un autre Jean Guay, dit Leguay, fils d'André et d'Anne Lamy, né à Caen en 1643, épousa à Québec, en 1670, Marie Brière, également d'Origine Normande. Elle avait vu le jour près de Pont-l'Évêque, dans l'arrondissement actuel de Lisieux, dans le Calvados. Ce ménage eut une demi-douzaine d'enfants.

 

 

     En conclusion, il semble bien que ce sont les fils de Gaston Guay qui ont le plus contribué, en unissant le prénom et le nom de famille de leur père, à créer le nouveau patronyme de Gastonguay ou Castonguay. Mathieu et Jean-Baptiste eurent des descendants qui adoptèrent soit le patronyme de Guay ou celui de Gastonguay.